Mes sculptures
Toutes mes sculptures sont des pièces uniques, en grès ou faïence.
Le Raku
L’art du Raku de Roselyne Mascaro
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Roselyne incruste plus fortement dans la terre son intention par des griffures et des formes plus stylisées…
C’est son défi : unir la terre, la main, les glaçures, les engobes, le feu qui fait fondre les émaux. Elle sublime l’alchimie des flammes qui dévorent la paille, l’enfumage brutal qui révèle l’art du Raku qui puise ses racines si loin dans le temps. Les mains expertes et caressantes de Roselyne, ont réalisé ses œuvres arrondies si douces et si fortes en même temps, si pleines. Les calligraphies aléatoires qui parcourent les surfaces de ses créations infiltrent leur poésie dans la terre en laissant des vibrations diffuses et sensuelles . Ce ne sont pas des sphères mais des sculptures vibrantes, une matière amoureusement travaillée, pétrie dans des gammes d’ocre, de turquoise, densité d’un modelage silencieux et profond, dont la contemplation laisse des empreintes profondes. Une œuvre rare à découvrir.
Evelyne Trani
Le 18 novembre 2012
cuisson du raku
Le Raku est une technique de cuisson de poteries d’origine japonaise utilisée autrefois lors de la Cérémonie du Thé dont le rituel était étroitement lié à la philosophie Zen. On émaillait et on cuisait son bol avant de l’utiliser pour boire le Thé. Actuellement cette technique est utilisée pour la réalisation de diverses poteries allant du simple bol à la sculpture la plus complexe en passant par des vases, coupes ou toutes créations issues de l’imagination du potier.
J'utilise généralement du grès pour la technique de mon raku et après avoir modelé mes pièces, je laisse sécher lentement dans l'atelier de 3 semaines à 2 mois selon sa taille, son épaisseur et les conditions climatiques.
L’argile doit pouvoir résister aux chocs thermiques, aux variations brutales de température et pour ce faire on y incorpore le plus souvent de la chamotte ( argile cuite et broyée) ou du sable.
Pour une cuisson de biscuit, quelle qu’elle soit, y compris celle du raku, la montée en température doit être très lente. Je fais cuire mes pièces entre 980° et 1030°
Une fois la sculpture biscuitée, je vais l’émailler : je la recouvre soit par trempage, soit au pinceau, soit au pistolet compresseur d’une ou plusieurs couches d’émail préparé préalablement.
La cuisson d’émail
Les émaux de raku fondent et se vitrifient généralement entre 820° et 980°.Chaque émail a sa spécificité, sa propre température de cuisson.
L’enfumage
Une fois l’émail parvenu à la température désirée, j'ouvre le four entre 900° et 1000°, pour cette cuisson 950° et à l’aide grandes pinces métalliques, j'extrai une à une les sculptures que je laisse refroidir jusqu'a 1minute, puis je les met en contact avec de la paille , de la sciure ou des feuilles sèches dans une fosse que je ferme pour obtenir l’enfumage.
Les résultats peuvent varier considérablement suivant le combustible (fin ou gros, frais ou vieux, humide ou sec), suivant le type d’enfumage ( jeu d’oxydation et de réduction en sortant la sculpture de la sciure ou non, en la laissant au contact de l’air avant de l’enfumer, en arrêtant un effet obtenu par trempage immédiat dans de l’eau...).
Nettoyage
Je découvrire réellement mes sculptures qu’après un nettoyage minutieux de celles-ci afin d’enlever tout les dépôts de carbone provoqués par l’enfumage.